Le comité en quelques mots

la prise de ris


La prise de ris (verbes associés : « prendre un ris » ou « ariser une voile ») consiste à réduire la surface d’une voile en la repliant en partie : l’objectif est d’adapter la surface de la voilure à la force du vent lorsque celui-ci forcit. La voile est réduite en la repliant généralement sur la bôme (sur la vergue sur un gréement carré de la marine ancienne). Sur un voilier moderne cette manœuvre concerne la grand-voile ; la voile d’avant étant soit enroulée, soit remplacée pour répondre à la même situation, à l’exception notable du solent à ris.
La poussée exercée sur la voile est proportionnelle au carré de la vitesse du vent : lorsque le vent forcit, la force de propulsion augmente donc rapidement mais également, sous certaines allures, la gîte et la violence des réactions du gréement à toute fausse manœuvre. En particulier au près, si la surface de la voilure n’est plus adaptée à la force du vent, le voilier va réagir en gîtant de manière excessive et en venant bout au vent dans la moindre survente.
Si le vent continue de croître, plusieurs manœuvres de réduction de voilure peuvent être réalisées successivement (généralement 3 dans un gréement moderne) ; les prises de ris se font pour le premier ris vers 15-20 nœuds de vent, le deuxième ris entre 20 et 30 nœuds de vent, le troisième ris entre 25 et 35 nœuds de vent. Ces chiffres indicatifs sont très variables d’un modèle de voilier à un autre.
La prise de ris est une manœuvre délicate, en particulier sur les anciens gréements, car elle doit être réalisée en partie dans des zones exposées - au pied de mât sur certains voiliers modernes, dans la mâture sur un gréement carré - alors que les conditions se sont dégradées : bateau ballotté par les vagues, voile et gréement secoués violemment par le vent, gîte importante, pont balayé par les vagues. Sur les voiliers modernes toutefois, la prise de ris est souvent une manœuvre relativement simple : soit la voile est équipée de « ris automatiques » qui permettent en tirant sur des bouts depuis le cockpit de réduire sa surface en étarquant les points d’amure et d’écoute de la bande de ris, soit, dans le cas d’une grand-voile sur enrouleur, il suffit de donner quelques tours à l’enrouleur placé dans la bôme ou dans le mât.
Larguer un ris, c’est rétablir une partie de la surface réduite lorsque le vent faiblit.
source wikipédia
-* • Le beau langage de la marine – A terre, la prise de ris révèle des intentions bien différentes. L’idée de diminuer, relever, raccourcir, fera son chemin dans l’esprit du matelot, toujours amateur de transfert de sens ; il pourra ainsi l’appliquer à quantité de situations franchement décalées, tout en conservant (en tout ou partie) la signification d’origine. Tel barbu hirsute se verra invité à prendre un ris dans son système pileux, pour faire plus propre ; un mousse dont le bas de pantalon traîne par terre, recevra l’ordre de prendre un ris dans sa culotte ; et le beau gabier, en situation galante bien avancée, s’efforcera deprendre un ris (et même plusieurs !) dans les cotillons de sa bonne amie… qui risque de se retrouver à sec de toile.

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